Branches et feuilles
perdues et condamnées
le reste d’une vie
au temps recompté
les arbres se soulèvent
sans armes ni prestige
et nous
nous sommeillons
si lointains
dans un monde d’illusions
nous étions sur la rive
remontions les rivages
un œil sur les vagues
et l’autre sur le sable
la splendeur de l’été
si loin est la dérive
la vague entraîne la vague
noyant les rêves de liberté
les heures écoulées
souvenirs épongés
les insectes bourdonnent
instant clair d’une vie
devant ce qui nous reste
cette minute épargnée
premier matin du monde
avant le temps passé
sur les visages salés
le rêve s’est arrêté
pour y boire une larme
une simple intuition
un caprice de douceur
une fleur pour le cœur
les mots volent et se perdent
dans les bras silencieux
de la vie en partance
ils seront cendre fine
oubliée dans le vent
nous sommes en errance
dans l’ombre du temps passé
le cœur décoloré
il nous reste une trace
l’avenir du présent et
cet éclat des branches
qui dansent le printemps
sur l’arbre entre les feuilles
les oiseaux chantent en chœur
les mots bleus retrouvés
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