vendredi 9 août 2013

à ciel ouvert







Toi qui es dans mon ciel
ma lumière de papier
tu ouvres les paupières
de mes mots oubliés




8 commentaires:

Gérard Méry a dit…

Lire tes mots à ciel ouvert

Patrick Lucas a dit…

et tous ces cils
qui tracent le papier
pour rêver...

François a dit…

A la lumière

Dans l'essaim nébuleux des constellations,
Ô toi qui naquis la première,
Ô nourrice des fleurs et des fruits, ô Lumière,
Blanche mère des visions,

Tu nous viens du soleil à travers les doux voiles
Des vapeurs flottantes dans l'air :
La vie alors s'anime et, sous ton frisson clair,
Sourit, ô fille des étoiles !

Salut ! car avant toi les choses n'étaient pas.
Salut ! douce ; salut ! puissante.
Salut ! de mes regards conductrice innocente
Et conseillère de mes pas.

Par toi sont les couleurs et les formes divines,
Par toi, tout ce que nous aimons.
Tu fais briller la neige à la cime des monts,
Tu charmes le bord des ravines.

Tu fais sous le ciel bleu fleurir les colibris
Dans les parfums et la rosée ;
Et la grâce décente avec toi s'est posée
Sur les choses que tu chéris.

Le matin est joyeux de tes bonnes caresses ;
Tu donnes aux nuits la douceur,
Aux bois l'ombre mouvante et la molle épaisseur
Que cherchent les jeunes tendresses.

Par toi la mer profonde a de vivantes fleurs
Et de blonds nageurs que tu dores.
Au ciel humide encore et pur, tes météores
Prêtent l'éclat des sept couleurs.

Lumière, c'est par toi que les femmes sont belles
Sous ton vêtement glorieux ;
Et tes chères clartés, en passant par leurs yeux,
Versent des délices nouvelles.

Leurs oreilles te font un trône oriental
Où tu brilles dans une gemme,
Et partout où tu luis, tu restes, toi que j'aime,
Vierge comme en ton jour natal.

Sois ma force, ô Lumière ! et puissent mes pensées,
Belles et simples comme toi,
Dans la grâce et la paix, dérouler sous ta foi
Leurs formes toujours cadencées !

Donne à mes yeux heureux de voir longtemps encor,
En une volupté sereine,
La Beauté se dressant marcher comme une reine
Sous ta chaste couronne d'or.

Et, lorsque dans son sein la Nature des choses
Formera mes destins futurs,
Reviens baigner, reviens nourrir de tes flots purs
Mes nouvelles métamorphoses.

Anatole France

jeanne a dit…

toujours lire
sentir
les mots
les signes

J... a dit…

Qui est-il ?
Qui est-elle ?

♥♥♥

mémoire du silence a dit…

@ Gérard Méry ...

mots ouverts
lecture du ciel



@ Patrick Lucas ...

rêves de papier
traces des cils
disant l'infini



@ François ...

merci cher François pour ce beau texte que je ne connaissais pas

Anatole France m'est assez inconnu, hormis "le livre de mon ami" que je lus à 11-12 ans, et où il parlait de son enfance... j'avais beaucoup aimé et pourtant je ne lus rien d'autre de lui (il me semble)
;-)
peut-être chercherai-je maintenant
;-)



@ jeanne ...

et puis les humer
les boire et les manger
s'en délecter



@ J...

peut-être Elle
peut-être Lui

;-)

Estourelle a dit…

Une joie profonde

Frederique a dit…

Quand il y a "toi", il y a "soi", soie, non ?