J'habite un vrai récif
le poème d'une île
le poème d'une île
Ils se croient échoués
haïs des mers lointaines
en quête d'amours brèves et de pierres en feu
Eux parlent en mémoire
tissées couleurs de miel
et de brûlures fières
de mots rongés du sel
et des regards furieux
Leur ville est un cyclone
où les vents les déchaînent
Les déluges extirpent
les fièvres qui les narguent
Il pleut tant de soleils
sous l'arbre flamboyant
tant de bleus émouvants
à la lune trop pleine
Il leur faut des montagnes
et volcans sans sommeils
Ils parcourent les rues
les pieds nus
dans leurs rêves
envahis de forêts mouillées de brumes tièdes
Le chant lui n'a de cesse
à froisser dans leur cœur
le caïambre des vagues
Ils plongent dans leurs yeux
où le monde naufrage
mais s'éprennent alors
de formes incroyables
de peuples des cités
érigées de corail
Leur vie se multiplie
et fuit et se rassemble
poursuit l'écume simple
poissons de l'arc-en-ciel
Ils habitent l'endroit
qui les blesse toujours
du besoin de partir
et se savent vendus
pour des pièces d'ailleurs
d'où l'on ne revient plus
Bernard
11 commentaires:
Merci Maria!
D'autant plus que ta mise en page me fait comprendre que tu as su lire le poème comme je le lis moi-même. Et la peinture qui l'accompagne répond tout à fait à la vague qui me submerge...
Nou artrouv'!
oui, c'est très beau.
Bernard écrit toujours très beau
♥♥♥
@ Bernard ...
lire, j'aime cela
et je crois que c'est une des premières choses que j'ai su faire... j'ai parlé, j'ai marché, et j'ai su lire...
lire entre les lignes, entre les mots, entre les phrases, ... accueillir et saisir ... et faire écho ... il est des textes qui me comblent d'images...
merci encore, c'est toujours un plaisir de te lire et de t'offrir une page
Au revoir !
@ J...
♥♥♥
Pour J...
"Derrière le voile existe tant de beauté ;
là est mon être."
En écho à Bernard et Maria..Merci..
J'aime les poèmes de Bernard..et..entre les lignes Maria d et son regard..il y a des échos qui se font rares.. des mots qui vous traversent de part en part..J'aime cette pluie de soleils..sous un arbre..soulevant.."les volcans sans sommeil"..et leurs cœurs rougissants..J'aime cette vie d'ailleurs..effleurer les mots et leurs couleurs..les vagues et leurs humeurs..le temps que l'on conte en douceur..sans heurts..Je veux parcourir les rues..le cœur nu..me laisser bercer par "les forêts mouillées de brumes tièdes"...courir après les "poissons de l'arc en ciel"..lire sur un toit..les histoires des îles sans ailes..Je veux rêver..me glisser sur les ombres " tissées couleur de miel"..poursuivre l'écume et ses rivières..poser mes mots sur ses lèvres au goüt de sel...
à Bernard
"Tout est prétexte à méditation… "
il n'y a que Vous… que Vous.
♥♥♥
@ vous trois
comme j'aime vos échos
merci d'être là
>>> Pierre, demain je mets tes mots en lumière
où peut on lire les poèmes de Bernard
?
Je lis religieusement. je communie au récif de l'île, aux confins du poème sur les pas de Bernard.
@ Estourelle ...
actuellement Bernard je ne le lis qu'ici ... parfois sur "l'oeil ouvert" parfois ...
il y a longtemps qu'il distille et sème ses mots, sa poésie lointaine, mystique et musicienne ... de mémoire du silence aux sentiers du monde, en passant par l'atelier où furent mes archives, de mémoire en silence, au fil de mes lectures, il dépose se mots qui chaque fois me ravissent..
écrit-il ailleurs, dans un lieu à lui je ne sais pas, je ne crois pas, car peut-être il me l'aurait dit...
;-)
alors demandons le lui
;-)
@ MaÏté ...
"Je lis religieusement"
et oui, il s'agit bien de cela...
amitié Maïté
Je m'écris par tout Maria.
La terre et le ciel, tous, la vie et la mort m'écrivent à chaque instant.
Je n'ai plus qu'à lire; sous la dictée, écrire.
Par exemple,
Estourelle
ou
Maïté?
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