mercredi 8 janvier 2014

d'une rive à l'autre








Aller d’une rive à l’autre 
à l’heure où tombe la lumière 
en grands lambeaux de ciel 
dans le lit de la rivière 

l’œil s’ouvre et s’ébroue 
il embrase le passage 
écrit ses mots d’orage 
sur le revers de la phrase 

la rivière glousse et s’étire 
elle ira jusqu’au grand fleuve 
je l’envie d’être si fluide 

sous le ciel glisse une ombre
elle me suit     me poursuit 
jusqu’à la nuit des sortilèges 




5 commentaires:

arlette a dit…

Virginia Woolf devait, en roulant dans ses profondeurs en ressentir le même effet

François a dit…

Le crépuscule de l'ombre.

sido a dit…

C'est superbe, Maria, une atmosphère sombre dans laquelle je me retrouve...

Estourelle a dit…

On va ainsi et on vient entre
clairvoyance et déraison...

Gérard a dit…

C'est beau une rivière la nuit