lundi 17 mars 2014

esquive








Je revois son visage, un visage tranquille et doux, un visage faussé cependant, le sien sans être tout à fait le sien, c’est ainsi, je ne sais pourquoi, il m’échappe, il s’esquive …   il me faudrait l’écrire, en faire une esquisse et je ne le sais pas, et je ne le peux pas, et je ne le fais pas …   peut-être le murmurer, le glisser dans une oreille ouverte, une oreille attentive, une oreille amie …   saisir tout cela avant que tout ne parte, ne s’en aille au néant, ne s’arrache aux jours, aux nuits, aux vies … le dire et puis l’écrire pour l’effacer plus tard, le gommer, l’oublier  … l’ingérer …  le pourrais-je le voudrais-je le saurais-je    écrire le mot, dire la parole, peindre le CRI





8 commentaires:

Annick B a dit…

un cri du coeur
cela me touche au plus profond de moi

mémoire du silence a dit…

et là, à l'instant je l'entends.

Patrick Lucas a dit…

un mot décibel
échappé du coeur

François a dit…


"Le cri du sentiment est toujours absurde ; mais il est sublime, parce qu'il est absurde."

Charles Baudelaire


Un très beau texte Maria, merci.

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS a dit…

Heureusement, l'amnésie se charge de toutes ces souffrances...

Superbe texte.

Amitiés.

Roger

mémoire du silence a dit…

@ Patrick Lucas ...

échappé du coeur et sans dimension ... ;-)



@ François ...

une sublimation loin d'être absurde...




@ LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS ...

l'amnésie parfois est une douce présence...
merci beaucoup Roger, je suis touchée

michel, à franquevaux. a dit…

Cuidado, faire, je fais, je ne fais, and so on, hasta la bola.

Laura- Solange a dit…

Très émue par ce texte au-delà de ce que les mots peuvent témoigner. Merci.