lundi 21 avril 2014

frayeurs [1]







A livre ouvert, caresse de chat, sauvage et animale, meurtre assuré, bol de lait, dans la tasse le venin. Sur l’autre rive le temps s’endort, bonimenteur, blessure étreinte. 

La mort s’ébroue, remonte la berge, lève le pied, et broie la tranquillité de l’âme. Matin gelé. 

Pages du livre, mots égarés, la vie se déchire, le cœur est frappé, en dislocation. Les jours se perdent dans le froid de l’hiver. Peine perdue. Tout l’abandonne, sa peine enfle et il se ferme. Sa peau lui glisse entre les mains, ses os s’effritent, vomissements, écœurement. 

Il faut rallumer le feu, repeindre les jours, griffer le noir, tirer le suaire. 





2 commentaires:

François a dit…

Et cependant, il est ressuscité.
Doux jour à vous.

Merciel a dit…

Une caresse, une larme et un sourire mouillé … Matin gelé. Foyer allumé. Dedans tout n’est que Force: la Force du Géant appelée par la Douceur et l’Amour qui tout accompagnent. La blessure bien serrée dans les bras de l’Amour. Á chaque défi on ne fait que «adhérer» à l’Amour comme le funambule au fil, le fil tendu… «Griffer le noir !», comme Il est doux ! Merci pour ce partage, chère Maria. Je vous embrasse de ce Cœur qui ne connait aucune distance, où «le mien» et «le tien» sont annulés, perdus enfin, comme la douleur qui se dissout dans l’Amour.