mardi 22 juillet 2014

une figure résonne et se redresse encore [1]







Nostalgie, des jours perdus, mensonges à la cuillère. Ils se tiennent et se suivent, le pied entre les mains. 

Marche et respire sur le dos du couchant, pose ton pas sur le mien, avance et recommence, l’horizon est bien loin, mensonges des rivières, l’été touche à sa fin. 

Le temps est un refrain, les fleurs sont aux balcons et l’oiseau jette son cri dans le ciel infini. L’ivresse au fond du puits, dans le seau est l’oubli, sur la feuille du passé les mots se sont inscrits, et tu comptes et écris les jours aux paupières closes. Les oiseaux se souviennent leurs écharpes de laine, sous les feuilles et sans rire, ils picorent les graines, se lavent dedans les flaques et se poudrent de riz. Le doigt est sous l’écorce, le pied se tord et pleure, il a l’œil en couleur. 

Sur la tranche et dans l’antre, au plus fort de la nuit, ses deux bras se replient, et ses mains rompent le pain. 




3 commentaires:

François a dit…

Blotti comme un oiseau frileux au fond du nid,
Les yeux sur ton profil, je songe à l’infini…

Immobile sur les coussins brodés, j’évoque
L’enchantement ancien, la radieuse époque,
Et les rêves au ciel de tes yeux verts baignés !

Et je revis, parmi les objets imprégnés
De ton parfum intime et cher, l’ancienne année
Celle qui flotte encor dans ta robe fanée…

Je t’aime ingénument. Je t’aime pour te voir.
Ta voix me sonne au coeur comme un chant dans le soir.
Et penché sur ton cou, doux comme les calices,
J’épuise goutte à goutte, en amères délices,
Pendant que mon soleil décroît à l’horizon
Le charme douloureux de l’arrière-saison.

Albert Samain

arlette a dit…

C'est la vie qui va...Madame
Merci pour Samain
et quelques mots d'Anna de Noailles

"La tristesse te pénètre Au point que tu crois mourir
Ô coeur fait toujours pour être
Terrassé par le plaisir"

Gérard a dit…

...promenons nous dans les bois..