jeudi 24 juillet 2014

une figure résonne et se redresse encore [2]







Il tremble et il se meurt dans la lumière du soir. Il est vide, sans espoir, il épure le jour. 

Le désordre est venu, il s’est posé sur l’onde, et l’ombre est apparue. Mains blanches et de famine, la tranche est sur le vif. Il se ferait novice dans la débâcle du ciel. 

Le jour est revenu, la pluie, et les sanglots, l’inaccessible étoile, celle qui fuit devant l’heure. Dans la main le mystère est un souffle qui leurre. Les rêves et les énigmes, les images en chemin se brisent à l’horizon. Les mots se gorgent rose, et s’écrivent dans la main. Il voit, il sèche ses pleurs, il se tord le cou et glisse sur l’autre joue, le baiser est de fleurs. Dans le cou la sueur, le feu du jour nouveau. Le cœur est une perle, une agate que l’on joue dans la cour à genoux. 

Le bonheur est certain, il a peau de velours. Son corps est beau et nu, sous la branche, émue. 




4 commentaires:

dorio a dit…

Cristaux de soufre
Tu souffres et tu
Te tues à dessiner
Le soleil de l'or vif
Sur le rouge linceul
Du monde

Gérard a dit…

Très beau texte...du velours

O a dit…

Oui, un très beau texte !
A genoux

Patrick Lucas a dit…

l'agate est rouge
dès qu'on la touche
une perle du jour
un bonheur pour toujours