dimanche 14 septembre 2014







               Là 
devant mes yeux
le jour se vide
la nuit s’abreuve
le rouge noircit
lumière au fond du cœur
l’horizon meurt
une aile bruisse
l’oiseau se tait

silence étale
la nuit descend
sur les ravines
murmure des anges
une voix de l’âme
une goutte perle
instant divin

je lis le ciel
les étoiles disent
cet infini d’éternité
lèvres humides
sur le papier instant d’après
la lune brille
avale l’ombre

une main se lève
touche le voile
qui se défait
de-fil-en-fil
la nuit se tisse
et troue les rêves
les éparpille sous la voilette

à la fenêtre la nuit insiste
peint les visages d’obscurité
lumière pleine
la nuit s’endort
elle sort de l’ombre
gonfle son œil
le jour la prend

au bout de l’aube
au bout du lien
le jour se pose
dilue la nuit
il éclot rose
pétale mauve
respiration

feu en lisière
le soleil monte
scintillement
d’or
le temps ruisselle
la lumière rit
entre les feuilles
matin du monde




5 commentaires:

J... a dit…

Très beau
♥♥♥

http://laqutedekakan.blogspot.be/ a dit…

Je suis de retour Ma Maria, enfin de retour et heureuse de te retrouver ...

Gérard a dit…

Là..un beau jour sans nuage.

renaud a dit…

Ce poème en vers libre est délicieux.
Il commence par un joli inventaire puis le film de la nuit se déroule jusqu'au
lever du jour avec des mots simples, légers, caressants qui sont apaisants et font du bien à l'âme.
Merci Maria pour ce moment de bonheur.
Amitié
Renaud

mémoire du silence a dit…

@ J...

♥♥♥




@ Kaïkan...

moi aussi chère kaïkan heureuse de ton retour, je cours chez toi ...




@ Gérard...

Ici ... aussi ;-)




@ renaud ...

merci à vous pour votre délicieuse lecture



Renaud