samedi 18 octobre 2014
pleurs [5]
Une image sort de l’ombre
les mots sont de papier
la vie s’écrit
entre les lignes
un souffle un fil une pépite
la corde tendue entre deux rives
le vent l’agite le pied frémit
il va il vient et se déplie d’entre les pages
mots arrachés à sa douleur à sa douceur
à la clameur
une noyade sur le papier
regard perdu et fibre grise à l’horizon
le cœur en croix
et sur la lèvre une marque rouge
le sang du mot
en un sanglot
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4 commentaires:
l'ombre pépite
et la corde sur le papier
rouge en un sanglot
Sanglot, sanglot, pur sanglot !
Fenêtre, où nul ne s'appuie !
Inconsolable enclos,
plein de ma pluie !
C'est le trop tard, le trop tôt
qui de tes formes décident :
tu les habilles, rideau,
robe du vide !
Rainer Maria Rilke (les fenêtres)
Plus de mots
Mais les cordes
Et la mer vineuse
Sur ce carré de toile
Et ce peu révélé cache l'élan secret
Qui a conduit le corps à lancer ses formes et couleurs
"Si les fleurs n'étaient que belles"
Si les pleurs n'étaient que Joie !
La page en pleurs révèle en son débordement une autre image
Rien n'est jamais figé
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