samedi 18 octobre 2014

pleurs [5]







Une image sort de l’ombre 

                    les mots sont de papier 
                    la vie s’écrit 
                                  entre les lignes 

                    un souffle   un fil    une pépite 

la corde tendue entre deux rives 
le vent l’agite   le pied frémit 

il va   il vient   et se déplie d’entre les pages 
mots arrachés à sa douleur   à sa douceur
                                     à la clameur 
une noyade sur le papier 

regard perdu et fibre grise à l’horizon 
le cœur en croix 
et sur la lèvre une marque rouge 
                    le sang du mot 
                    en un sanglot




4 commentaires:

Patrick Lucas a dit…

l'ombre pépite
et la corde sur le papier
rouge en un sanglot

O a dit…



Sanglot, sanglot, pur sanglot !
Fenêtre, où nul ne s'appuie !
Inconsolable enclos,
plein de ma pluie !

C'est le trop tard, le trop tôt
qui de tes formes décident :
tu les habilles, rideau,
robe du vide !

Rainer Maria Rilke (les fenêtres)

dorio a dit…

Plus de mots
Mais les cordes
Et la mer vineuse
Sur ce carré de toile

Et ce peu révélé cache l'élan secret
Qui a conduit le corps à lancer ses formes et couleurs

"Si les fleurs n'étaient que belles"
Si les pleurs n'étaient que Joie !

arlette a dit…

La page en pleurs révèle en son débordement une autre image
Rien n'est jamais figé