Le perce-silence : pour Maria D. Cano / Roger Dautais |
Le perce-silence
le perce-neige le perce-cœur
le perce-oreille le perce-oubli
le perce-cage
silence de la mer silence de la neige
silence de l’oreille qui n’entend pas le cri
le blanc l’obscur l’écume le gris le sable
et le grand océan
sa ligne d’éternité en bordure du monde
dans la vague qui se brise au pied des rochers
dans le cœur qui s’arrête de battre l’éternité
être assis sans images sans pensées qui s’attardent
regarder vers le ciel
équilibre précaire et mémoire des noyés
écrire entre les pierres
se lever et marcher
et du bout de l’étoile percer le soleil noir à l’extrémité du silence
dans un ciel sans fond plane un rêve éthéré
5 commentaires:
J'♥♥♥ beaucoup
Magnifique écho entre l'image , les mots et Léo Ferré
Merci Chère Maria
Vous avez compris tant de choses, que cela en est effrayant.
un silence assourdissant s'élève
Que c'est beau parce que vrai, authentiquement mis en mots.
Faire acte de présence et percer le mystère entre turpitudes et silence coupable.
A vous lire, tout semble s'éclairer; tout semble sortir d'un flot noir mais beau bien que mortel: il suffirait d'un vent soufflant dans la bonne direction
pour virer de cap.
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