vendredi 30 décembre 2016

sans titre







Attendre est un supplice 
le silence est rugueux il pointe le tympan 
solitude 
la vérité se penche 
elle se plie et rampe 
tout se trouble et se fend 
sous ses pieds est le gouffre 
océan obscur où le soleil s’est noyé 
je voudrais pouvoir atteindre 
l’interstice 
la fêlure du vent 
ce point du bout du monde 
l’éphémère 
le temps 




3 commentaires:

François a dit…

"Un jour ou une nuit ou autre chose les portes se fermeront : prédiction à la portée de tous les esprits Je guette le prophète au détour de la route noire entre les champs verts, sous un ciel de bouleau. Il paraît, convenablement vêtu, rasé, ganté.

— C’est après-demain la grande immigration. L’écliptique deviendra une petite spirale violette. Les sapins commenceront. Ils traverseront les continents et les mers. Près de Dieppe ils croiseront les icebergs et la banquise cheminant de conserve en sens contraire, puis les lianes ramperont avec les violettes. La terre aura deux chignons de verdure et une ceinture de chasteté en glace.

Mais que dira devant ces grandes mobilisations minérales et végétales, lui, jouet sans équilibre du plus cocasse pari tourbillon et alliance de mariage entre les éléments petits et les vides qui séparent les mots retentissants ? "

(Robert Desnos : Deuil pour deuil)

Anonyme a dit…

Un blog sensible et beau que je découvre, plein de poésie et d'esprit.
J'aime beaucoup le contenu et le contenant sobre sans ornements.
Je reviendrai, merci.
Jean

mémoire du silence a dit…

@ François...

merci cher François pour cette petite spirale violette...
belle fin d'année à vous



@ Jean...

Merci pour votre visite et votre commentaire chaleureux.
Bienvenue.