samedi 30 juin 2018

à Marius

" Ce qui ouvre sur la douleur n'est pas perdu. "
(Jocelyne François, Histoire de Volubilis.)







Sur la rive boivent les chevaux 
l’été est de silence et de pierres chaudes 
la paix est de poussière 
en prière je suis au bord de la rivière 

votre mort m’a prise à bras le corps 
venue d’entre les pages de ce livre écrit 
vous étiez venu un jour de soleil noir 
avec vos mots d’éclat pour mon cœur en sursis 

les chevaux sont là paisibles et solitaires 
leurs crinières d’argent balaient le ciel d’orage 
vous êtes là sous-jacent vos mots en bandoulière 
ma gorge aux aguets de cette peur d’un autre âge 

vous êtes venu pour me redire encore
tout se lit dans le livre   le brin d’herbe et l’étoile




4 commentaires:

Kaïkan a dit…

Le brin d'herbe et l'étoile ...
Je lis ces mots et déjà je brode, je tisse, je peins des rencontres imaginaires ...
Pensées douces vers toi, Ma Maria ...
Qu'il est bon de se poser chez toi ...
Pensées belles vers toi ...
Toutes auréolées de soleil ...

Patrick Lucas a dit…

ensemble ils sont deux
le soleil est lourd brûlant
et le ciel d'eau rage...

Ariaga a dit…

"Tout se lit dans le livre le brin d'herbe et l'étoile" que c'est beau.

Anne a dit…

Le tableau me plait beaucoup!