Blanc d’un ciel d’hiver. Songes. Hier en enfance. Grand silence. La neige tombe. Blanc originel d’une image d’Épinal. Danse des étoiles dans leurs robes de fête, paillettes, cristal. Nuit magique et d'antan. Jour blanc. Lumière, flocons, douceur cristalline, toits de coton, quiétude divine. Traces à peine perceptibles du rouge-gorge, en quête de pitance. Virginité du paysage, grand
silence blanc. Le soleil embrase tout ce blanc, alors les yeux de la
neige scintillent, son cœur chantonne une comptine avec les anges.
Là-bas, dans les sous-bois passe un homme à cheval, seul, en grande solitude hivernale. Il va en silence, il va, ne se retourne pas.
Le blanc est de plumes, d’oies que l’on plume. Boules de neige d'un champ de bataille, Dargelos referme le livre blanc et se réveille comme d'une hypnose. Le blanc est à la fête, le blanc nous fait perdre la tête. Nuit blanche, nuit évanescente. L’hiver ôte ses gants de scène, et de sa main d'argent gifle le décor. Joue brûlante, yeux noyés, la neige fond en larmes. Éblouissement et cri dans la flaque. Éclaboussure comme une gerçure. Rêve liquéfié. Le paysage en rigoles.
Là-bas, dans le sous-bois, va un homme à cheval, seul, en grande solitude, il va en silence, il va sans se retourner, emportant tout le blanc… tout ce blanc évanoui de la neige mourante…
***
Où il va ?
Dans les noirs
Et cela fait du gris.
Dans la terre
Et cela fait de la gadoue.
Et là, tous ces blancs
Retournent à la rivière, au fleuve
À l'océan.
***
Robert Ryman / Grey Drawing |
Questions blanches pour les enfants :
Pourquoi la neige ? Pourquoi fond-elle ? Où va le blanc ? Et qui l’appelle ?
À voix basse la neige répond :
- Silence ! Écoute ! Ce blanc immense est ma raison, lorsque je fonds le blanc se meut, s’émeut, et va promener sa peine en des nuits longues et blanches.
J...
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Romance brève d’une dame blanche
au cœur de gel et mains glacées
le blanc n’est autre qu'une illusion
Anonyme
***
LE BLANC VA DANS LES PAGES DE MES LIVRES
Les pages de mes livres
Ont une vie difficile
Il y tombe des larmes
Aussi bien que des rires
Les pages de mes livres
Blanchissent dans la nuit
Putains se refont une virginité
J’aimerais que Villon les lise
Clément Marot et Jean Tardieu
Ce sont poètes qui m’inspirent
Les pages de mes livres m’obligent
à persévérer
***
Au paradis.
Annick B
***
Le blanc va dans les silences
dans les interstices
entre les mots
entre les lignes
dans les failles
les creux les soupirs
dans les silences
des regards songeurs
de l'enfant rêveur
du poète hésitant
en léger déséquilibre
sur la toile du temps
Estourelle
***
*On attribue à Shakespeare cette subtile et géniale question,
à vous d'y répondre si le cœur vous le dit.
12 commentaires:
Où il va ?
Dans les noirs
Et cela fait du gris.
Dans la terre
Et cela fait de la gadou.
Et là, tous ces blancs
Retournent à la rivière, au fleuve
A l'océan.
Questions blanches pour les enfants :
Pourquoi la neige ? Pourquoi fond-elle ? Où va le blanc ? Et qui l’appelle ?
A voix basse la neige répond :
- Silence ! Ecoute ! Ce blanc immense est ma raison, lorsque je fonds le blanc se meut, s’émeut, et va promener sa peine en des nuits longues et blanches.
♥♥♥
Merci à vous deux pour vos belles résonnances.
Kiss you
en écho à votre texte
https://www.youtube.com/watch?v=sXuB447nrjE
Romance brève d’une dame blanche
au cœur de glace et mains gelées
le blanc n’est autre que son imagination
merci Maria pour cette invitation
Romance brève d’une dame blanche
au cœur de gel et mains glacées
le blanc n’est autre qu'une illusion
Merci cher Anonyme pour cet écho, la voix de Brel, les images du début du film "Un roi sans divertissement", un film qui me plut à l'époque, avec le beau Claude Giraud décédé il y a quelques mois dans le silence le plus total. Vous me donnez envie de relire "Un Roi Sans Divertissement".
Merci aussi pour cette illusion.
LE BLANC VA DANS LES PAGES DE MES LIVRES
Les pages de mes livres
Ont une vie difficile
Il y tombe des larmes
Aussi bien que des rires
Les pages de mes livres
Blanchissent dans la nuit
Putains se refont une virginité
J’aimerais que Villon les lise
Clément Marot et Jean Tardieu
Ce sont poètes qui m’inspirent
Les pages de mes livres m’obligent
à persévérer
Merci cher Dorio
pour ces pages qui vous ressemblent
Au paradis
"Où les nuits sont si longues qu'on en oublie le temps"
Le blanc va dans les silences
dans les interstices
entre les mots
entre les lignes
dans les failles
les creux les soupirs
dans les silences
des regards songeurs
de l'enfant rêveur
du poète hésitant
en léger déséquilibre
sur la toile du temps
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