jeudi 18 mars 2021

cette grande écorchure

 

 
 
 
 
Paysage vide 
        espace béant 
les serments sont de cendre 
le mensonge a son double 
 
le bruit est en morceaux 
la chair est un dédale parsemé d’aiguillons 
 
la vie      un long silence 
le cœur en diagonale converse avec le temps 
dentelles sur les lèvres 
les yeux en océan 
 
perles d’eau     simplicité du mot 
l’enfance est sur un pied 
les rires sont dépités 
doigts de laine 
écheveaux du poème 
 
l’écriture est amère 
les points sont les derniers 
ils hurlent à poing levé 
 
des cris déchirent le ciel 
les cœurs montent au soleil 
et tranchent la pierre froide 
la misère dans les plis 
cette rouille des esprits 
 
dans cette grande écorchure 
les bouches mordent les cœurs 
le monde est en guenilles 
il a les traits tirés 
et l’œil noir de la peur 
 
il faut des cœurs enfants 
des bouches bouton de rose 
des yeux couleur du temps 
pour que la sève inonde 
ce paysage en feu  





2 commentaires:

J... a dit…

Une pelure aux ombres griffées.
J'aime beaucoup.

♥♥♥

arlette a dit…

Et viendra d'autres espoirs , d'autres rêves
afin que rejaillisse la mémoire transfigurée