dimanche 29 septembre 2019

en lisant Pessoa








Écrire 
un poème 
dans la maison de ses parents 
dans sa ville natale 
au bord de la mer 
où Pessoa était content 

écrire 
dans une enfance tranquille 
sans maladies    sans punitions 

écrire
penché sur le mur 
regarder passer les voyageurs 
et suivre la route à l’intérieur du royaume 

écrire 
et voir l’homme en noir 
disparaitre derrière le virage 
de la route 

écrire 
et se souvenir des paroles 
de l’homme en noir :
" ne fixe pas la route ; suis–la "

écrire 
le poème
et suivre la route 
quitter sa ville natale 
au bord de la mer 

écrire
oui...  écrire
fatigué mais déterminé 
et descendre les marches 
vers la lumière liquide du fleuve gelé
sous le clair de lune









(écrit en juin 2018 après la lecture de "Le Pèlerin" de Fernando Pessoa)

6 commentaires:

Mokhta El Amraoui a dit…

Ecrivivre!

Mokhtar El Amraoui a dit…

Beau poème!

stephen a dit…

J'aime bien.
Il est léger et il fait sens.

Bon dimanche.

stephen a dit…

En fait, après relecture,
pas si léger que ça mais vraiment agréable.

Anonyme a dit…

"Je est un autre"

mémoire du silence a dit…

@ vous

merci à vous trois pour vos mots et votre beau ressenti.
Le Pèlerin de Passoa, un petit conte lumineux,une quête, un voyage initiatique qui conduit le narrateur à l’amour et fait de lui un autre. C'est magnifique.
A lire absolument.

merci à vous trois que vos jours soient lumineux.