samedi 25 janvier 2020

j'ai rêvé ...







                     Cette nuit 
                     j’ai rêvé la mer 

                     la mer venait me lécher les mains 
                                   à l’abri d’une crique 

                     plus jamais ma mère

                     était-ce bien vrai
                     de l’avoir conviée
                     en cette nuit glacée

                     ma mère immortelle 
                     où baignait mon corps 

                     la mer éternelle 
                     d'où émerge le chant 
                     le chant des sirènes 

                     plus jamais ma mère

                     de l’avoir rêvée
                     je ne sais plus si 
                     si c’était un rêve 

                     plus jamais la mer

                     que ce clapotis
                     d'une eau amniotique


                     cette nuit
                     j’ai rêvé ma mère









(texte écrit en 1993 et revisité en 2020 parce que revisitée )

3 commentaires:

Jean a dit…

Les eaux matricielles, notre berceau éternel.
Un très beau texte Maria, merci.

Anonyme a dit…

En pensée avec vous Maria, "des voix chères qui se sont tues", nos mères et nos pères, bons ou mauvais restent en nous pour l'éternité.

Bien à vous Maria et merci pour ce beau poème.

Anne.

mémoire du silence a dit…

@ Jean ...

Oui Jean, elles sont "notre berceau éternel"", nous en avons gardé les empreintes et parfois elles sont tellement présentes qu'elles nous transportent très loin en un temps ancestral.

Heureuse de vous revoir Jean, et merci pour votre appréciation.




@ Anne ...

chère Anne, merci beaucoup pour venir vous promener en ces pages et partager "ces voix chères qui se sont tues", mais dont le souvenir reste en nous intact et si apaisant.

Vers vous une accolade virtuelle, mais le coeur y est.