Cette nuit
j’ai rêvé la mer
la mer venait me lécher les mains
à l’abri d’une crique
plus jamais ma mère
était-ce bien vrai
de l’avoir conviée
en cette nuit glacée
ma mère immortelle
où baignait mon corps
la mer éternelle
d'où émerge le chant
le chant des sirènes
plus jamais ma mère
de l’avoir rêvée
je ne sais plus si
si c’était un rêve
plus jamais la mer
que ce clapotis
d'une eau amniotique
cette nuit
j’ai rêvé ma mère
(texte écrit en 1993 et revisité en 2020 parce que revisitée )
3 commentaires:
Les eaux matricielles, notre berceau éternel.
Un très beau texte Maria, merci.
En pensée avec vous Maria, "des voix chères qui se sont tues", nos mères et nos pères, bons ou mauvais restent en nous pour l'éternité.
Bien à vous Maria et merci pour ce beau poème.
Anne.
@ Jean ...
Oui Jean, elles sont "notre berceau éternel"", nous en avons gardé les empreintes et parfois elles sont tellement présentes qu'elles nous transportent très loin en un temps ancestral.
Heureuse de vous revoir Jean, et merci pour votre appréciation.
@ Anne ...
chère Anne, merci beaucoup pour venir vous promener en ces pages et partager "ces voix chères qui se sont tues", mais dont le souvenir reste en nous intact et si apaisant.
Vers vous une accolade virtuelle, mais le coeur y est.
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