samedi 4 décembre 2021

aveuglement


 
Le vent suspend son vol au nord du sentier. Le jour est tremblement, une violence certaine. Les cœurs sont inondés d’une tristesse grise. 
 
El hombre marche sur le sentier, bouche dure, pieds en sang. Ses pas font le chemin. Son sac est lourd de pierres et de chagrins. Son cœur, un cri désespéré. 
 
Sa voix s’accroche aux racines. Une promesse à l’aube et à la chaleur naissante. Cœur ouvert, el hombre reçoit le tremblement comme un serment, au loin, au déclin de l’aube. 
Sa mémoire en chemin. 
 
Le cœur griffé offert au sacrifice, la menace est à venir. Le cœur privé de son diadème, tout est épuisement, tout est tristesse des ans. 
 
Tristesse grise del hombre au cœur morcelé. 
 
 
 
 
 

6 commentaires:

Brigetoun a dit…

somptueuse image en accord

Anonyme a dit…

"La mort est une surprise que fait l'inconcevable au concevable."
(Paul Valéry) Il lui faudra du temps à l'homme pour rassembler son coeur.

Anonyme a dit…

J'ai oublié de vous dire que c'est un très beau texte.
Bien à vous.

mémoire du silence a dit…

@ Brigetoun ...

merci Brigitte.





@ Anonyme ...

Merci beaucoup pour votre appréciation
et pour les mots de Paul Valéry, si justes.




>>>> Beau dimanche à vous deux.

Kaïkan a dit…

Pensées douces vers toi, Ma Maria <3

mémoire du silence a dit…

chère KaIkan, heureuse de te lire
Oui, mes pensées vers toi souvent aussi
Je t'embrasse