mardi 12 novembre 2013

écrire








Dans sa poche trouée 
quelques poèmes se bousculent 
mots d’hier et d’aujourd’hui 
d’ici et d’autre part 
mots d’ombre et de lumière 
de la vie que l’on boit 
que l’on perd 

sa main se glisse 
prend un mot   le broie 
il éclate rouge      cri de peur 
goût de sang dans la bouche 
acide est la fleur 
sur le bord du tissu 

ses yeux se ferment 
elle se concentre   écrit la phrase 
hésite et puis s’élance en un souffle 
mots de prière et de raison 
sa peur engrange la soif d’apprendre 
sans nulle trêve 




7 commentaires:

François a dit…

Une aventure vers l'absolu.

N'ayez cesse d'écrire chère Maria, vos poches trouées libèrent des pépites.

Laura- Solange a dit…

Une fois le cri du mot écrit
le sang séché sur la page
une sorte de paix
s'écoule

Ariaga a dit…

Écrire, écrire encore car dans écrire il y a un cri. Amitiés.

Estourelle a dit…

écrire même parfois du silence ou du blanc en creux dans la tête

Gérard Méry a dit…

petit à petit la feuille blanche se remplit

J... a dit…

On sent là ton amour pour Rimbaud

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !"


J'♥♥♥ beaucoup

mémoire du silence a dit…

@ François ...

N'ayez crainte pour l'heure c'est ainsi



@ Laura- Solange ...

Une paix inexplicable ;-)



@ Ariaga ...

cri et rire
les deux sont fondamentaux
n'est-ce-pas



@ Estourelle ...

comme un baiser apaisant l'âme



@ Gérard Méry ...

point par point le fil se trame
;-)



@ J...

On ne peut rien te cacher
I♥♥♥you