jeudi 4 décembre 2014

morsure de sel







J’ai quitté la mer sans l’avoir enlacée 
je m’en vais ce jour vers la dune 

                mots de sable et d’eau mêlés 
                écriture des plages 

sur la page une griffure 
                une morsure de sel 
à la lèvre retroussée 

bouche ouverte au vent 
embruns et reflets d’or 

sous mes pas le sable geint




7 commentaires:

Bernard a dit…

Cherche l'entrée, le labyrinthe,

voyage,

colimaçonne
à tes pieds.

Vois :

du regard cardinal,

l'aube Solaire,
le grand Nord,
l'Occident,
la voie du Sud.

Boucle la boucle
qu'elle ne se referme.

Tant et Plus
qu'au cœur
Tu Sois !

Epouse de lumière
éprise jusqu'à l'ivresse,

Tourne et Tourne,
infinie ;
élément,
germe de ta naissance.

Et
lancée !
Expirée !
Expulsée !



Entre par la sortie.

Prends le temps de la fleur,
le geste de l'offrande.

Courre
à l'Océan,

à la vague incessante,
à l'écume bruissante,
au sel à boire vie.

Sois noyée,
des larmes de la mer ;
de salive abreuvée.

Nage
Rampe
rejetée déposée
écharpe abandonnée
voile blanc
dépouillée délivrée

milliardaire de sable
de douceur redonnée.

Lève toi !

Entame ton chemin,
tes pas renouvelés.
Monte sourde aux embruns
inspirée du retour.

Tout au bas de la dune
sous le buisson ardent
mets ton corps à sécher :
rejoins ce qui n'est plus
rien que d'avoir été.






estourelle a dit…

la mer la mer toujours recommencée
cette nostalgie
que je garde au cœur
merci pour ces mots!

Gérard a dit…

Le sel..ce rongeur

O a dit…

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers.

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,
Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !

Amer savoir, celui qu’on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd’hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui !

(Charles Baudelaire)

Patrick Lucas a dit…

entre le sel
et le ressac
le sable garde
profondément
le chant du poids
de ton pas

Maïté/Aliénor a dit…

Le chant de la mer
celui qui parfois ronge le cœur
et laisse perler le sel
avant de dévoiler
la force de ses bras
la plainte de son souffle
avant que ne s'écrive
le dos tourné
le mot: FIN.

mémoire du silence a dit…

@ Bernard …

Dédale

ascension

spirale
du temps

Aime :

la beauté de l’âme

aurore dorée
grand froid
orient
croix du sud

Voix envolée
silence des oiseaux

Encore
au cœur
les siècles

Amante lumineuse
irradiée de silence

Vertige-ivresse
insondable
origine
graine des solstices


ailée
soufflée
bannie



Entre deux eaux

Saisis le cœur de l’intime
le miel de l'offrande

Va
vers la mer

à la lame brûlante
à l'écume de lait
au sel de la vie

Sois bue
au calice des larmes
emplie de tout

Bois
noie
ce bleu de l’œil
linceul de deuil
voile blanche
délivrance

pensées de sable
et tristesse retenue

Viens

Ouvre la route
pas après pas
Filets de perles et d’eau
val du sans retour

Au pied de l’arbre
le sable brûle
consommation entière
appel de l’enfance
avoir été






@ estourelle …

Nostalgie qui panse le cœur




@ Gérard …

A la langue corrosive ;-)




@ O …

Grand merci





@ Patrick Lucas …

De ce pas
nait la voie
lactée
de sel et d’eau





@ Maïté/Aliénor …

Voix de mer
au cœur rongé
perle de sel
voile d’écume
à bras serrés
le souffle
du mot écrit
au dos de la plage