avec Jean-Jacques Dorio
aquarelle : JJDorio / le parti pris des formes |
LE PARTI PRIS DES FORMES comme par exemple l’écorce d’un platane qui écoute dans la Cour des Poissons de la musique tzigane, ou les pelures d’aulx qui dansent la sarabande dans un livre de cuisine jaune et plein de boue ( ?), ou encore, le parti pris des formes, en moins massif lyrique, (poussant) « loin de nos yeux, la fuyante peinture »*.
*Jules de la Mesnardière (ça ne s’invente pas) mort en 1663.
23 08 18
***
LE PARTI PRIS DES FORMES
Le lion dort l’œil ouvert
il n’est pas séant que le roi dorme
King a grandi
il rêve de combats majestueux
héroïques
dans sa robe de noblesse
celle-là même tachée de sang
l’homme à l'affût l’a trahi
une brûlure une douleur un cri
il a deux trous rouges à son flan
sa crinière répandue sur son mufle
son œil d’or ouvert
il dort
il rêve de tortue
de terre ancestrale
de fil d’Ariane et de délivrance
dans son œil l’or sa lettre de noblesse
le calme l’a envahi dans ce grand chaos
Maria-D
23 08 2018
***
Parti prisforme ou désespoir
Je ne comprends pas ce monde
qui m’échappe en permanence
ce monde de désir mêlé d’indifférence
Je prends le parti « le parti pris des choses »* de ce tableau ardent
silencieuse requête
invocation peut-être
Le parti pris des formes
comme par exemple celle d’une grande sphère
au cœur du vivant
*F. Ponge
J...
15 mai 2020
***
-***
Le chien à la robe flamme,
au regard transparent,
se mit à rêver liberté
mais
l'homme,
ce Maître Tout Puissant,
cet abruti,
fils barbelés avait plantés.
L'espoir insensé fit couler le sang.
-
Bourrache
15 mai 2020
***
un vide un plein
à peine une pensée qui frémit
une idée peut-être
qui prend forme
que l'œil tente de suivre
puis en perd le fil
tout est flou
la vie reprend
15 mai 2020
***
C'est l'instant baroque
D'oiseaux arborescents
Dressés sur leurs ergots
D'un Cogito finissant
C'est l'instant rebelle
La nature en furie
Soufflant ses fleurs sauvages
Des dessins primitifs
C'est le seul Paradis
Où l'Esprit ne peut exister
Que par la geste d'un corps
Qui souffle et souffre
L'amour la mer la mort
15 mai 2020
***
L’amour la mère l’amor
le souffle jaillissant
en amour les yeux clos
la vie est une abeille
en cet instant nouveau
la marrée approchant
sa plainte sur la mer
quand la blessure crie
oiseaux des altitudes
et des hautes demeures
le cœur des pauvres est bon
ta mère dans son ciel
reprise encore ton lange
Maria-D
15 mai 2020
***
deux visages
s'entrecroisent
l'un à la bouche rouge
l'autre à la bouche noir
deux visages me parlent
anges de vie
anges de mort
je ne sais
janus au doubles visages
qui se cache
dans nos visages
celui qui rit celui qui pleure
bonheur et malheur
s'entremêlent
je vois aussi
le visage de l'étonné
l'enfant émerveillé
qu'on a baillonné
15 mai 2020
***
Le nez de Cyrano là
Derrière les épines
Un roc un pic un cap
Ne rions point sous cape
Je vois là
Son œil qui frétille
Dans son autre une larme
Un frisson qui s’éveille
C’est un secret
Au creux de son oreille
A sa bouche un baiser
Qui fait un bruit d’abeille
Dans son cœur un poinçon
Qui le tue peu à peu
Un clair rayon de lune
Venu pour l'emporter
Anonyme
15 mai 2020
Derrière les épines
Un roc un pic un cap
Ne rions point sous cape
Je vois là
Son œil qui frétille
Dans son autre une larme
Un frisson qui s’éveille
C’est un secret
Au creux de son oreille
A sa bouche un baiser
Qui fait un bruit d’abeille
Dans son cœur un poinçon
Qui le tue peu à peu
Un clair rayon de lune
Venu pour l'emporter
Anonyme
15 mai 2020
vous qui passez par ici
observez l'aquarelle et si le cœur vous le dit
à vos plumes pour un poème qui s’intitulerait
"LE PARTI PRIS DES FORMES"
à vos plumes pour un poème qui s’intitulerait
11 commentaires:
Parti pris
forme ou désespoir
Je ne comprends pas ce monde
qui m’échappe en permanence
ce monde de désir mêlé d’indifférence
Je prends le parti
« le parti pris des choses »* de ce tableau ardent
silencieuse requête
invocation peut-être
Le parti pris des formes
comme par exemple celle d’une grande sphère
au cœur du vivant
* F. Ponge
♥♥♥
-
Le chien à la robe flamme,
au regard transparent,
se mit à rêver liberté
mais
l'homme,
ce Maître Tout Puissant,
cet abruti,
fils barbelés avait plantés.
L'espoir insensé fit couler le sang.
-
des ombres des traits de lumière
un vide un plein
à peine une pensée qui frémit
une idée peut-être
qui prend forme
que l'oeil tente de suivre
puis en perd le fil
tout est flou
la vie reprend
Merci à vous chères pour vos résonances
poétiques, humaines, humanistes et philosophiques
Je suis heureuse de ce compagnonnage et remercie l'ami Dorio de l'avoir provoqué...
bon jour à vous
et puis aussi
lire Estourelle
qui vient de résonner
sur la note précédente
merci à elle
pour ce clin d'oeil
C'est l'instant baroque
D'oiseaux arborescents
Dressés sur leurs ergots
D'un Cogito finissant
C'est l'instant rebelle
La nature en furie
Soufflant ses fleurs sauvages
Des dessins primitifs
C'est le seul Paradis
Où l'Esprit ne peut exister
Que par la geste d'un corps
Qui souffle et souffre
L'amour la mer la mort
L’amour la mère l’amor
le souffle jaillissant
en amour les yeux clos
la vie est une abeille
en cet instant nouveau
la marrée approchant
sa plainte sur la mer
quand la blessure crie
oiseaux des altitudes
et des hautes demeures
le cœur des pauvres est bon
ta mère dans son ciel
reprise encore ton lange
deux visages
s'entrecroisent
l'un à la bouche rouge
l'autre à la bouche noir
deux visages me parlent
anges de vie
anges de mort
je ne sais
janus au doubles visages
qui se cache
dans nos visages
celui qui rit celui qui pleure
bonheur et malheur
s'entremêlent
je vois aussi
le visage de l'étonné
l'enfant émerveillé
qu'on a baillonné
Merci Maria pour Jean Ferrat
Merci à toi et à JJ Dorio pour cette belle idée!
Cela me plait Estourelle ces partages sans compétition, ni concourir, simplement pour le plaisir des mots et des images partagés ... merci tout grand à toi et à ton coeur pour te prêter au jeu poétique... Dorio sait donner le "la" ... oui, merci à lui surtout.
Le nez de Cyrano là
Derrière les épines
Un roc un pic un cap
Ne rions point sous cape
Je vois là
Son œil qui frétille
Dans son autre une larme
Un frisson qui s’éveille
C’est un secret
Au creux de son oreille
A sa bouche un baiser
Qui fait un bruit d’abeille
Dans son cœur un poinçon
Qui le tue peu à peu
Un clair rayon de lune
Venu pour l'emporter
Oh ! Anonyme Merci merci
si vous saviez comme j'aime Cyrano
sous toutes ses formes, sans parti pris aucun
merci ... je le vois là maintenant, je ne vois plus que lui ... ;-)
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