samedi 14 juin 2014

il se forme en résonance [3]







Il saute dans la boue 
crie de joie  rit au ciel 
la vie est là entre ses doigts 

flaques d’eau   divin miroir 
toutes ces choses matinales 
le chant du coq frise son ouïe 

sage est l’enfant au cri de joie 
le cœur comblé   le cœur heureux 
coquilles d’été dans la mémoire 

la boue est douce    le ciel est clair 
larmes de l’enfance en pleine errance 
la peau se gerce   fin des vacances





Les miroirs dans la boue by William Sheller on Grooveshark

6 commentaires:

François a dit…

Une crise de jouvence, une très belle résonance en formation comme les gouttes de printemps et d'espérance de votre dessin.

Merci Maria pour ce cri de joie.

renaud a dit…

Maria, bonjour
C'est fou le talent que tu as pour marier les mots, pour varier les expressions, pour créer des vers à l'intérieur de ta prose, pour susciter les interrogations,
bref pour faire rêver.
On lit et on relit et on ne se lasse pas.
Bravo.
Renaud

Bernard a dit…

Du aber, Göttlicher, du, bis zuletzt noch Ertöner,
da ihn der Schwarm der verschmähten Mänaden befiel,
hast ihr Geschrei übertönt mit Ordnung, du Schöner,
aus den Zerstörenden stieg dein erbauendes Spiel.

Keine war da, dass sie Haupt dir und Leier zerstör.
Wie sie auch rangen und rasten, und alle die scharfen
Steine, die sie nach deinem Herzen warfen,
wurden zu Sanftem an dir und begabt mit Gehör.

Schließlich zerschlugen sie dich, von der Rache gehetzt,
wahrend dein Klang noch in Löwen und Felsen verweilte
und in den Bäumen und Vögeln. Dort singst du noch jetzt.

O du verlorener Gott! Du unendliche Spur!
Nur weil dich reißend zuletzt die Feindschaft
verteilte, sind wir die Hörenden jetzt und ein Mund der Natur.

Rainer Maria Rilke, zwischen dem 2. und 5.2.1922, Chateau de Muzot

mémoire du silence a dit…

@ François ...

Jouvence
Printemps
Espérance

une belle jeunesse François, merci ;-)



@ Renaud ...

Merci beaucoup, je me sens rosir....;-)



@ Bernard...

Une traduction Bernard, stp, une traduction... et parle moi de la beauté des choses .... ;-)

Bernard a dit…

Pour la traduction >>> page 15 et 16

http://www.robert-maillard.com/rilke/index.html?page=14

Et puis pour rester oiseau:
"
Le cri de l'oiseau, comme il nous saisit...
Un cri, n'importe quel, une fois fait.
Mais les enfants qui s'amusent dehors
poussent des cris déjà loin du vrai cri.

Crient le hasard. Dans les interstices
de cet espace-ci du monde (où le cri préservé
de l'oiseau passe ainsi que les hommes en rêve)
ils enfoncent les coins de leurs piailleries.

Hélas! où sommes-nous? Toujours encor plus libres,
tels des cerfs-volants arrachés de leur fil,
nous nous ruons à mi-hauteur, frangés de boue,

déchirés par le vent. — Ordonne les crieurs,
toi, dieu du Chant! qu'ils se réveillent en bruissant,
tel le courant porteur de la tête et de la lyre.

traduit par Armel Guerne.

mémoire du silence a dit…

Je pense avoir déniché l'oiseau
il va me falloir le contacter maintenant et l'apprivoiser...
me voila oiseleuse ... mais je ne lui tendrai pas de piège...